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Après l’ordonnance d’interdiction de Rubiales, l’équipe féminine espagnole fait des demandes

Peu avant l’annonce de l’effectif du premier match international de football féminin espagnol depuis la victoire en Coupe du monde, la Fédération royale espagnole de football reporté l’événement jusqu’à nouvel ordre.

On a compris pourquoi cinq minutes plus tard, lorsque les joueurs vedettes espagnols ont rendu public une liste de revendications pour une réorganisation de fond en comble de la fédération, l’instance dirigeante du football espagnol.

Les événements se sont produits le jour même où une ordonnance de non-communication a été accordée contre Luis Rubiales, l’ancien président de la Fédération royale espagnole de football, l’instance dirigeante du pays. M. Rubiales, qui a comparu devant le tribunal vendredi pour des accusations d’agression sexuelle contre l’attaquant vedette Jennifer Hermoso, qu’il a embrassée de force après que l’équipe a remporté la Coupe du monde en août, doit rester à 200 mètres, ou plus de 650 pieds, du joueur pendant que l’enquête se poursuit.

« Nous pensons qu’il est temps de lutter pour montrer qu’il n’y a pas de place pour ces situations et pratiques dans notre football ou notre société, et que la structure doit être changée », déclarent les joueurs.

L’ensemble de l’équipe espagnole a signé la déclaration qui appelle à des changements « dans les positions dirigeantes de la Fédération royale espagnole de football ». Selon le communiqué, leurs revendications reposent sur une « tolérance zéro » envers les membres de la fédération qui ont « eu, incité, caché ou applaudi des attitudes contre la dignité des femmes ».

L’équipe avait publié une liste de revendications antérieure en août. Dans cette déclaration, les joueurs ont menacé de ne pas jouer pour l’Espagne tant que leurs demandes ne seraient pas satisfaites. On ne sait pas exactement ce qui se passerait si les nouvelles exigences n’étaient pas satisfaites.

L’affrontement à enjeux élevés entre les joueurs vedettes espagnols et la fédération nationale de football survient alors que le tumulte continue autour de ce baiser d’après-match, qui, selon lui, était consensuel alors qu’elle ne l’était absolument pas, selon elle. Le baiser a également provoqué une indignation généralisée et a mis en lumière des allégations de discrimination et de sexisme profondément enracinés dans le football espagnol.

M. Rubiales a démissionné dimanche après des semaines d’agitation pour qu’il le fasse. Jorge Vilda, l’entraîneur de l’équipe nationale, a été licencié la semaine dernière. Il avait été accusé l’année dernière de comportement contrôlant et sexiste de la part des membres de l’équipe. M. Vilda a été remplacé par Montse Tomé, joueuse et entraîneur et première femme à occuper le poste le plus élevé en Espagne. Elle devrait faire ses débuts comme entraîneur la semaine prochaine en Suède.

Au cours des dernières semaines, des plaintes pour agression sexuelle et coercition ont été déposées contre M. Rubiales par Mme Hermoso, des accusations ont émergé de traitement chauvin de la part du personnel envers les joueurs et une grève a été organisée par les joueurs de la ligue contre les bas salaires.

La fédération a pris des mesures pour apaiser ses joueurs vedettes, qui ont ouvertement réclamé des changements de direction dans un communiqué publié par leur syndicat le 25 août, quelques jours seulement après leur victoire en Coupe du monde contre l’Angleterre lors d’un match disputé à Sydney, en Australie.

Bien que M. Rubiales ait démissionné, il reste provocateur. Lors de sa comparution devant le tribunal vendredi, il a nié tout acte répréhensible, selon un communiqué du parquet.

Depuis la victoire en Coupe du Monde, les joueuses féminines ont également gagné du terrain et ont annulé leur grève. Jeudi matin, après des jours de négociations « difficiles », selon la patronne de la ligue, Beatriz Álvarez, un accord a été conclu avec les joueurs pour augmenter le salaire minimum de 16 000 euros à 21 000 euros, soit environ 22 400 dollars.

Malgré cette augmentation, les joueuses gagneront toujours beaucoup moins que les joueurs masculins de la première division espagnole. Selon l’AFE, le principal syndicat de football d’Espagne, le salaire minimum des joueurs masculins de première division est de 180 000 euros, soit 192 000 dollars.

L’équipe nationale a déclaré qu’elle n’était pas suffisamment convaincue du changement, affirmant que la fédération avait encore du travail à faire.

Leur déclaration fait référence au baiser et à l’ovation donnés à M. Rubiales par les membres de la fédération alors qu’il refusait de démissionner, et affirme que les membres de l’équipe ont assisté à plusieurs réunions avec la fédération de football, exprimant « très clairement » les changements intervenus. que les joueurs estiment nécessaires « pour avancer et devenir une structure qui ne tolère pas ou ne participe pas à de tels actes dégradants ».

Ce qui est également clair, c’est que les enjeux sont importants, tant pour les joueurs que pour la fédération.

Si l’équipe espagnole ne se présente pas au premier match de l’UEFA Nations League en Suède la semaine prochaine, tous les espoirs de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 seront anéantis.

Le commentateur sportif Guillem Balagué a expliqué que l’Espagne perdrait ses chances d’obtenir un billet olympique si les joueurs boycottaient le match. Seuls « les deux finalistes de la Ligue des nations seront, avec l’équipe de France, à Paris 2024 », a précisé M. Balagué.

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