D’autres débris présumés de drones russes découverts en Roumanie

La Roumanie a découvert mercredi d’autres débris soupçonnés d’être ceux d’un drone russe, à la suite de frappes russes sur les ports ukrainiens du Danube, juste de l’autre côté de la frontière. Il s’agit de la troisième découverte de ce type sur le sol roumain en moins de deux semaines.
Le ministre ukrainien de l’Infrastructure, Oleksandr Kubrakov, a déclaré que les ports d’Izmail et de Reni, situés de l’autre côté du Danube, à quelques centaines de mètres seulement du sol roumain, avaient été touchés et endommagés, blessant sept civils. La Russie a attaqué à plusieurs reprises les ports ukrainiens le long du Danube depuis l’échec d’un accord céréalier à la mi-juillet qui permettait à l’Ukraine d’expédier ses céréales en toute sécurité via la mer Noire.
Dans un communiqué, le ministère roumain de la Défense nationale a réitéré que les attaques russes contre les infrastructures portuaires ukrainiennes du Danube, si proches de la Roumanie, seraient contraires aux règles du droit international.
L’armée de l’air roumaine a d’abord identifié les fragments comme provenant potentiellement d’un drone, puis les autorités roumaines ont identifié la source comme étant un drone similaire à ceux utilisés par l’armée russe. Le ministère de la Défense nationale a déclaré qu’une équipe de vérification continuerait à analyser les débris.
En tant que membre de l’OTAN, la Roumanie est protégée par l’engagement de l’alliance dirigée par les États-Unis en faveur de la sécurité collective et de la défense mutuelle, qui considère qu’une attaque contre un membre de l’OTAN est une attaque contre tous.
La Roumanie a évité de laisser entendre qu’elle pourrait invoquer l’article 5 du traité de l’OTAN, la pierre angulaire de l’accord de défense commune, à propos de débris découverts mardi dernier à peu près dans la même zone. Dans un interview téléviséele ministre roumain de la Défense, Angel Tilva, a déclaré que « ces pièces ne constituent pas une menace ».
Après que d’autres débris aient été découverts samedi, le président roumain, Klaus Iohannis, à un message posté sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, s’est élevé contre « cette violation de notre espace aérien souverain » et a indiqué qu’il avait discuté de la question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN.
M. Stoltenberg dit le même jour, X, qu’il n’y avait aucune indication d’une quelconque intention de frapper un membre de l’OTAN mais que les frappes sur le port russe « sont déstabilisatrices », ajoutant qu’il saluait « la décision américaine » déployer davantage de F-16 pour la police aérienne de l’OTAN.
Le secrétaire général de l’OTAN faisait référence à l’annonce récente du secrétaire d’État Antony J. Blinken de Des avions de combat F-16 élargis pour renforcer la police aérienne de l’OTAN en Roumanieà la suite de son appel jeudi dernier avec la ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminita Odobescu. Il n’était pas clair dans l’immédiat combien d’autres F-16 – qui participent déjà aux patrouilles de l’OTAN en Europe de l’Est – seraient ajoutés aux patrouilles au-dessus de la Roumanie, ni quand elles commenceraient.